Le GNL canadien peut assurer la sécurité énergétique mondiale


Les pénuries d’énergie et la rareté des ressources qui sévissent actuellement dans le monde peuvent sembler quelque peu surréalistes pour la plupart des Canadiens. En tant que quatrième producteur mondial de pétrole brut, d’uranium et d’électricité renouvelable, et sixième producteur de gaz naturel, nous avons toujours eu accès à une abondance énergétique, et ce, depuis toujours.

Les Canadiens devraient tous être reconnaissants, car la situation n’est pas la même que la nôtre dans de nombreuses régions du monde.

Actuellement, 940 millions de personnes dans le monde entier (soit 13 % de la population mondiale) n’ont pas accès à l’électricité. De plus, 3 milliards de personnes (soit 40 % de la population mondiale) n’ont pas accès à des combustibles propres pour cuisiner.

Imaginez que vous ne puissiez pas avoir accès aux besoins de base qui font partie d’un mode de vie moderne. Un tel concept est difficile à comprendre pour de nombreux Canadiens, car l’abondance de pétrole, de gaz naturel et d’électricité dont nous disposons peut être facilement tenue pour acquise, ce qui peut nous faire oublier à quel point notre sécurité énergétique est précieuse.

De nos jours, de nombreux Européens connaissent des pénuries en matière d’approvisionnement énergétique que la plupart des Canadiens n’ont jamais connues.

Amnésie en matière d’énergie et sécurité

Les événements qui se déroulent en Europe semblent lever le voile sur « l’amnésie » en matière d’énergie dont souffrent certaines nations européennes depuis plusieurs années a déclaré une première autorité en matière d’énergie, de politique et d’économie mondiales.

Lors d’une récente entrevue accordée à la chaîne CNBC, Daniel Yergin, vice-président d’IHS Markit, a expliqué comment de nombreux pays occidentaux ont plus ou moins fermé les yeux sur leur sécurité énergétique nationale.

« L’amnésie collective qui existait au sujet de la sécurité énergétique a pris fin en raison du choc provoqué par l’invasion de l’Ukraine. Cela met en évidence la précarité et l’importance de la sécurité énergétique qui ne reçoit pas suffisamment d’attention », a déclaré M. Yergin.

Il a rapidement souligné le succès de l’industrie américaine du gaz naturel liquéfié (GNL), qui contribue à atténuer certaines des préoccupations énergétiques à court terme de l’Europe.

« Les États-Unis ont un atout stratégique très important en termes d’exportations de GNL, et si nous n’exportions pas vers l’Europe en ce moment, il n’y aurait probablement pas de sanctions unifiées parce que l’Europe serait trop vulnérable. Les États-Unis contribuent à la moitié des importations de GNL que l’Europe reçoit en ce moment. »

L’animateur de CNBC, Tyler Mathisen, a hoché la tête en signe d’accord et a ensuite fait part d’une conclusion par rapport à ce que le M. Yergin venait de partager.

« Je ne suis pas un grand penseur en la matière, M. Yergin, mais il me semble que la sécurité énergétique EST la sécurité nationale... Je crois que c’est un peu le message que vous vouliez communiquer », a déclaré M. Mathisen.

Puis, M. Yergin a hoché la tête en guise de confirmation.

La sécurité de l’Europe en matière de gaz naturel est bouleversée

 

L’Europe a un problème de sécurité énergétique. Ce n’est un secret pour personne que la production nationale de gaz naturel a considérablement diminué et que le continent dépend principalement des importations pour satisfaire ses besoins en gaz naturel.

Selon l’Agence américaine pour l’information sur l’énergie (U.S. Energy Information Administration), les importations par pipeline en provenance de Russie, le principal fournisseur de la région, sont passées d’environ 11 milliards de pieds cubes par jour en 2010 à plus de 13 milliards de pieds cubes par jour en 2020. La Norvège, autre grand importateur de gaz naturel en Europe, a enregistré une moyenne d’environ 9 milliards de pieds cubes par jour en 2010 et en 2020, car l’exploitation de nouvelles réserves dans la mer de Barents n’a pas suffi à compenser le déclin des champs matures de la mer du Nord.

En plus des pipelines, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) ont également constitué une part importante du bouquet énergétique européen, puisqu’elles représentaient environ 20 % de l’ensemble du gaz naturel fourni aux 27 pays de l’Union européenne et au Royaume-Uni en 2020.

Les importations de GNL de l’Europe fluctuent d’une année à l’autre, allant d’un minimum de 3,6 milliards de pieds cubes par jour en 2014 à un maximum de 10,1 milliards de pieds cubes par jour en 2019. Toutefois, à la suite des récents événements, la demande européenne de GNL devrait monter en flèche, car les décideurs politiques se tournent vers d’autres sources de gaz naturel que les pipelines tels que le Nord Stream et le Brotherhood.

Si seulement il y avait un autre grand exportateur de GNL pour approvisionner l’Europe en gaz naturel, les événements tragiques qui se déroulent en Ukraine auraient peut-être eu un aspect très différent de celui qu’ils ont aujourd’hui.

Le Canada peut contribuer à approvisionner le monde entier en gaz naturel

Le Canada, comme l’Australie et les États-Unis, a la chance de disposer d’abondantes ressources naturelles. Nous possédons les troisièmes plus grandes réserves de pétrole au monde et dans quelques années, nous aurons la capacité d’expédier du gaz naturel produit de façon durable de la Colombie-Britannique vers les marchés mondiaux.

Le GNL canadien est extrêmement prometteur pour satisfaire la forte demande mondiale en Europe et ailleurs, et pour réduire l’impact environnemental de la production d’électricité à fortes émissions dans le monde entier. Le Canada peut également aider d’autres pays à diversifier leur approvisionnement énergétique futur.

Examinons les faits :

Nº 1 : LNG Canada, en construction en Colombie-Britannique, est conçu pour avoir un profil d’émissions qui est inférieur de 32 % à celui des usines de GNL les plus performantes au monde (LNG Canada).

Nº 2 : Une installation d’exportation de LNG Canada qui est entièrement développée pourrait réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone jusqu’à 82 mégatonnes, ce qui équivaut à retirer 18 millions de voitures de la route chaque année OU à 15 % des émissions globales de GES du Canada (Desjardins, Crude Views Weekly Note du 23 novembre 2019).

Nº 3 : Woodfibre LNG, une autre installation émergente de la côte ouest, estime qu’elle réduira les émissions de GES de 45 % lorsque son produit sera utilisé pour remplacer les centrales électriques au charbon en Chine (Woodfibre LNG).

Nº 4 : Ksi Lisims LNG, un projet autochtone en phase préliminaire de développement au Canada, a pris l’engagement sans précédent de procéder à son exploitation avec un profil de carboneutralité dans les trois ans suivant le début des exportations (Ksi Lisims LNG).

Nº 5 : Le projet non réalisé d’Énergie Saguenay LNG, au Québec, prévoyait un profil d’émissions de GES inférieur de 84 % à celui de producteurs de taille similaire en Asie et aux États-Unis (Green LNG Advantage Canada).

Nº 6 : Un autre projet non réalisé, le Bear Head LNG de la Nouvelle-Écosse, devait exporter 8 millions de tonnes par an à plein rendement et générer 30 % moins d’émissions de carbone que les autres technologies concurrentes (Bear Head LNG).

Nº 7 : Un troisième projet non réalisé de cette liste (sur près d’une douzaine et demie au Canada), l’installation terrestre de Pieridae/Goldboro LNG avait une capacité maximale estimée à 10 millions de tonnes par an. (Goldboro LNG)

Nº 8 : Le GNL canadien à destination de la Chine, par rapport à la production d’électricité et de chaleur à partir du charbon, pourrait permettre une réduction de 34 % à 62 % des émissions de dioxyde de carbone par unité d’électricité produite (étude, Science Direct).

Nº 9 : Il faut 10 jours pour expédier du GNL de la côte ouest du Canada vers l’Asie, par rapport à 24 jours depuis la côte américaine du Golfe (Shell). Des routes maritimes plus courtes signifient moins de carburant brûlé et de GES émis.

Nº 10 : La demande mondiale de GNL devrait augmenter de 50 % d’ici 2030 (Morgan Stanley) et de 90 % d’ici 2040 (Shell).

 

Avantages économiques du GNL pour les Canadiens


Les dirigeants du Canada, qui est l’un des producteurs de gaz naturel les plus transparents, les plus réglementés et les plus écologiques de la planète, pourraient faire preuve d’un manque de perspicacité s’ils ne saisissent pas les opportunités économiques que représente le fait de devenir un exportateur de GNL de premier plan.

Selon un rapport de 2020 du Conference Board du Canada, les avantages économiques associés au développement d’une industrie saine du GNL sur la côte ouest sont trop importants pour ne pas être pris en compte.

> Entre 2020 et 2064, l’investissement annuel total serait en moyenne de plus de 11 milliards de dollars pour totaliser plus de 500 milliards de dollars.

> Pour l’ensemble du Canada, le GNL représenterait 96 550 emplois supplémentaires par an et plus de 6 milliards de dollars en masse salariale.

> Pour la Colombie-Britannique, il y aurait plus de 71 000 emplois supplémentaires par an et plus de 4,6 milliards de dollars en masse salariale.

> De 2020 à 2064, plus de 108 milliards de dollars de revenus pourraient être générés pour les provinces. De ce total, près de 94 milliards de dollars seraient versés à la Colombie-Britannique.

> Le gouvernement fédéral du Canada pourrait s’attendre à recevoir 64 milliards de dollars de revenus supplémentaires entre 2020 et 2064.

 

L’avantage du Canada en matière d’environnement, de société et de gouvernance


 

Le Canada surpasse également bon nombre des principaux producteurs et exportateurs de gaz naturel dans le monde selon divers indices en matière d’environnement, de société et de gouvernance.

Par exemple, parmi les dix premiers exportateurs de gaz naturel au monde, le Canada est un chef de file dans les indices suivants.

Le Canada est une source d’approvisionnement stable et sûre


Les événements actuels sont un rappel saisissant de l’importance de la sécurité énergétique nationale pour tous les pays du monde. Il faut espérer que les décideurs politiques sont sortis de leur état « d’amnésie en matière d’énergie », comme l’a si bien dit M. Yergin, et qu’ils seront plus vigilants quant aux sources d’approvisionnement à l’avenir.

Les politiciens européens et ceux d’ailleurs dans le monde devraient-ils chercher du gaz naturel produit de façon plus responsable dans des pays comme le Canada? Compte tenu de ce qui a été exposé précédemment, la réponse à cette question est simple.

Il ne reste plus qu’à espérer que nous prendrons tous en considération le précieux commentaire de M. Yergin et que nous accorderons désormais à la sécurité énergétique nationale l’attention qu’elle mérite.

Maintenant, il appartient à nos dirigeants de soutenir le développement d’une industrie saine du GNL au Canada en faveur des Canadiens, de la sécurité énergétique mondiale et de l’environnement.

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